Foire aux questions

L’endométriose en questions / réponses courtes

Parce qu’une meilleure connaissance de la maladie permet de mieux l’appréhender

Voici quelques interrogations parmi les plus courantes sur l’endométriose. Les réponses à ces questions ne sont évidemment pas exhaustives, et ne sauraient remplacer une consultation avec votre professionnel(le) de santé : n’hésitez pas à les interpeller pour plus d’informations !

A partir de quel âge peut-on avoir de l'endométriose ?

L’endométriose peut se développer dès les premières règles.

L'endométriose est-elle héréditaire ?

L’endométriose est une maladie qui résulte de facteurs génétiques et environnementaux. A l’heure actuelle, on considère qu’une femme qui a une apparentée au 1er degré atteinte d’endométriose a environ 5 fois plus de risque que la population générale d’être également atteinte.

Pourquoi l'endométriose fait mal ?

Le pelvis est l’une des zones les plus innervées du corps humain. Les lésions d’endométriose peuvent être douloureuses du fait de leur localisation anatomique et des nerfs atteints. L’inflammation créée par les nodules d’endométriose est aussi pourvoyeuse de douleur. Enfin, la répétition de crises douloureuses pelviennes est susceptible d’aboutir à un «verrouillage» musculaire du pelvis à l’origine de douleurs pelviennes chroniques, de troubles digestifs (ballonnement, alternance diarrhée et constipation), d’une vessie douloureuse et de douleurs pendant les rapports sexuels.

Comment traiter l'endométriose ?

Il existe trois grands types de traitement pour prendre en charge l’endométriose, il faut parfois les combiner :
-le traitement médical hormonal contraceptif (pilule, système intra-utérin, implant…)
-le traitement chirurgical (non systématique, à réserver à certaines situations)
-les soins de support (activité physique, kinésithérapie, nutrition, ostéopathie, sophrologie…)

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Peut-on guérir de l'endométriose ?

A l’heure actuelle, on ne peut pas « guérir » l’endométriose. L’objectif est de limiter au maximum les symptômes et la progression des lésions, pour que les femmes aient une bonne qualité de vie.

Comment diagnostiquer l'endométriose ?

L’endométriose peut être diagnostiquée grâce à l’interrogatoire et à l’imagerie pelvienne. L’échographie pelvienne et rénale est l’examen de 1ère intention. L’IRM pelvienne sera prescrite en cas de doute échographique ou pour mieux cartographier la maladie. La coelioscopie, auparavant examen de référence pour le diagnostic de la maladie, n’est plus recommandée en 1ère intention.

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Comment se déroule une échographie pelvienne ?

L’échographie pelvienne est réalisée, avec votre consentement (révocable à tout instant), idéalement en 2 temps : par voie sus-pubienne (vessie en semi-pleine) puis par voie endovaginale (uniquement chez les patientes non vierges, avec possibilité de mettre la sonde en place vous même si vous le souhaitez). La voie endovaginale peut être inconfortable, surtout s’il existe des lésions d’endométriose : n’hésitez pas à exprimer vos ressentis à l’échographiste qui adaptera la réalisation de l’examen en conséquence voir arrêtera l’examen si nécessaire.

Comment se déroule une IRM pelvienne ?

Les protocoles de réalisation des IRM pelvienne varient en fonction des centres. Idéalement, celle-ci est a minima réalisée après une préparation digestive (lavement ou laxatif), 3 à 6 heures de jeûne et une injection sous-cutanée d’antipéristaltique (pour éviter que les intestins ne bougent et donc limitent la qualité des images). Le (la) radiologue vous demandera parfois d’appliquer vous-même un gel vaginal ou rectal. Une IRM pelvienne dure une vingtaine de minutes. N’hésitez pas à prévenir votre centre d’imagerie si vous êtes claustrophobe, une prémédication pourra vous être proposée.

L'endométriose est-elle toujours visible à l'imagerie ?

Non. Les lésions ovariennes et pelviennes profondes sont généralement assez bien visualisées par des radiologues référents. En revanche, les lésions d’endométriose superficielle et certaines adhérences peuvent être de diagnostic beaucoup plus difficile.

Existe-il un test salivaire pour dépister l'endométriose ?

Un test salivaire a été mis au point en 2022 dans l’objectif de dépister l’endométriose. Des études sont en cours pour vérifier sa sensibilité et sa spécificité :  ce test n’est donc pas encore disponible sur le marché en France.

Qu'est-ce qu'une coelioscopie ?

La coelioscopie est une technique chirurgicale qui est réalisée sous anesthésie générale. Elle permet de réaliser différents gestes chirurgicaux, y compris les interventions complexes, sans ouvrir le ventre.
Le principe est de passer au travers de la paroi, grâce à des incisions, de fins tubes (les trocarts) puis de gonfler la cavité abdominale avec du gaz. On utilise ensuite une caméra pour guider le geste opératoire réalisé avec de longs instruments au travers des trocarts.
Cette chirurgie peut être assistée par un robot, qui apporte un certain nombre d’éléments ayant pour but d’aider la chirurgienne ou le chirurgien dans son intervention

Pourquoi l'endométriose est-elle susceptible d'altérer la fertilité ?

Chez les patientes atteintes d’endométriose, la fertilité peut être diminuée à cause :
-d’une baisse de la réserve ovarienne (antécédent de kystectomie ovarienne, présence d’endométriomes volumineux)
-de trompes non fonctionnelles (antécédent de salpingectomie, hématosalpinx, adhérences pelviennes)
-de l’inflammation pelvienne (susceptible d’altérer la rencontre entre les gamètes).

Parfois, la fertilité peut tout simplement être diminuée en raison de la difficulté d’avoir des rapports sexuels à cause des douleurs engendrées par l’endométriose.

Où sont les centres d'Assistance Médicale à la Procréation dans la région ?

Qu'est-ce qu'une Fécondation In Vitro ?

Une Fécondation In Vitro (FIV) est une technique d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) qui peut être proposée aux couples infertiles. Il s’agit d’une mise en fécondation, au laboratoire, des ovocytes d’une patiente avec les spermatozoïdes de son conjoint.

Les ovocytes sont récupérés grâce à une ponction ovocytaire réalisée après une stimulation ovarienne. Le recueil de sperme se fait par masturbation au laboratoire.

L’embryon obtenu sera ensuite transféré dans l’utérus de la patiente. S’il y a des embryons surnuméraires, ils seront congelés pour une éventuelle future tentative.

Où réaliser une préservation de la fertilité dans la région ?

Tours : CHRU Bretonneau

Orléans : CHU d’Orléans

Quelles sont les conditions pour préserver sa fertilité ?

Quand la préservation de la fertilité est réalisée pour un motif médical, dont l’endométriose sévère fait partie, il faut être en âge de procréer (idéalement avant 35 ans).

Comment se déroule une préservation de fertilité ?

La préservation de la fertilité se déroule dans les centres d’Assistance Médicale à la Procréation pourvus d’un CECOS. Divers examens seront d’abord réalisés pour vérifier l’absence de « contre-indications » à la procédure : consultation avec un médecin de la fertilité et un biologiste, échographie d’accessibilité ovarienne, bilan sanguin. La stimulation ovarienne par injection quotidienne de gonadotrophine dure une dizaine de jours. Plusieurs surveillances échographiques et biologiques seront réalisées pendant la stimulation ovarienne. La ponction ovocytaire est ensuite réalisée sous anesthésie locale ou générale. Les ovocytes seront vitrifiés (congelés) pour plusieurs années : votre souhait de les conserver vous sera demandé chaque année.

La préservation de fertilité peut souvent se réaliser tout en poursuivant votre traitement hormonal habituel.

Où et comment consulter les Centres d'Evaluation et de Traitement de la Douleur ?

Les centres de la douleur reçoivent les patientes avec un courrier médical et en fonction de leur lieu d’habitation.

Voici les adresses mail et les liens vers les sites internet des centres de la douleur pour solliciter un rendez-vous (sur consignes de votre médecin) :

Dans le Cher (18) : CH de Bourges (secretariat.soins-palliatifs@ch-bourges.fr)

En Eure-et-Loire (28) : CHG de Chartres (consult-douleur@ch-chartres.fr) et CH de Dreux (secretariat.unitedouleur@ch-dreux.fr)

Dans l’Indre (36) : CH de Châteauroux (consultation.douleur@ch-chateauroux.fr)

En Indre-et-Loire (37) : CHRU Bretonneau à Tours (centre.douleur@chu-tours.fr) et CH de Chinon (consultation.douleur@ch-chinon.fr) 

Dans le Loir-et-Cher (41) : CH de Blois (sec.uetd@ch-blois.fr) et CH de Romorantin (douleurchronique@ch-romorantin.fr)

Dans le Loiret (45) : CHU d’Orléans (consultation.douleur-chronique@chr-orleans.fr)

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